ais là où le chef de Daesh n’a pas de combattants, il n’hésite pas à «recruter». Pour la première fois, il y a quelques jours, un chant en Mandarin appelant les musulmans chinois à «prendre les armes pour se battre» a été publié par l’organisation. Un manifeste a également été mis en ligne invitant les membres de la communauté musulmane d’Inde à rejoindre les rangs des jihadistes ou à commettre des attaques contre les occidentaux, sous peine de subir une humiliation semblable à «l'Inquisition espagnole, où les musulmans ont été torturés à mort». Ce texte faisait également état d’un désir d’expansion en Afghanistan, pays qui pourrait servir de «porte d’entrée» vers le continent asiatique selon la Russie.
Guerre totale ou fuite en avant ?
Ces différents appels au jihad correspondent à la stratégie de Daesh de pousser les musulmans du monde entier, et particulièrement ceux vivants dans des pays majoritairement non-musulmans, à se révolter et à entrer en guerre contre leurs autorités. Un moyen d’instiller un climat de terreur chez l’ennemi. Mais le fait de passer la vitesse supérieure à l’international pourrait aussi illustrer une certaine fuite en avant, rendue obligatoire par une situation difficile en Syrie et en Irak.